Caroline Lamarche finaliste du Prix Goncourt 2025
Roman : Le Bel Obscur (Seuil)
Une femme part sur les traces d’un ancêtre oublié et, ce faisant, rouvre son propre livre de vie : Le Bel Obscur, le nouveau roman de la Liégeoise Caroline Lamarche, figure cette année parmi les quatre finalistes du Prix Goncourt. Un grand moment pour la littérature belge !
Une vie, deux ombres, un roman en pleine lumière.
Qui était donc cet ancêtre effacé des photos de famille ? En cherchant à élucider le mystère d’un aïeul banni, une femme revisite l’histoire de sa propre existence. Elle se souvient : des années plus tôt, son mari — son premier et grand amour — lui avait révélé être homosexuel. Une annonce qui a tout bouleversé, mais sans jamais éteindre l’affection ni empêcher chacun de trouver sa liberté.
Dans Le Bel Obscur, Caroline Lamarche offre un roman lumineux sur la reconstruction, la tolérance et la force de celles et ceux qui refusent de s’effacer. Une héroïne qui, envers et contre les conventions, célèbre ses rêves, ses désirs et sa manière singulière d’habiter le monde. Avec délicatesse, humour et courage.
Et comment ne pas saluer le parcours remarquable de cette autrice bien de chez nous ? Née à Liège en 1955, elle a grandi entre l’Espagne et la région parisienne avant de revenir régulièrement à Beaufays, ce coin de pays auquel elle reste profondément attachée. Après avoir enseigné au Nigéria, travaillé comme secrétaire, élevé deux filles et tenu un journal secret — elle se lance réellement dans l’écriture au début des années 90. Fin des insomnies ; début d’une carrière riche et libre.
Couronnée du prix Rossel en 1996 pour Le Jour du Chien, puis du Goncourt de la nouvelle en 2019 avec Nous sommes à la lisière, Caroline Lamarche n’a jamais cessé d’explorer de nouveaux territoires littéraires. Radio, scène, poésie, chroniques, écrits sur l’art : son œuvre fait rimer curiosité et audace.
Avec Le Bel Obscur, elle revient au roman avec éclat — au point de séduire le jury du plus prestigieux prix littéraire francophone. Une formidable reconnaissance qui met une fois encore Liège sur la carte de la grande littérature.
📌 Verdict le 4 novembre : on croise les doigts
