Péralta retrouve ses couleurs : le chantier de restauration démarre à Angleur
Le parc de Péralta, véritable poumon vert d’Angleur, s’apprête à vivre une métamorphose attendue depuis longtemps. Ce lundi 3 novembre marque le coup d’envoi d’un vaste chantier de restauration qui redonnera vie à ce site emblématique classé depuis 1937.
Un projet co-construit avec les riverains
Fruit d’un long processus participatif, le projet de rénovation du parc de Péralta a pris forme au fil de réunions, d’ateliers et de marches exploratoires réunissant habitants, associations et forces vives du quartier. Ensemble, ils ont contribué à définir les grandes lignes de ce projet qui ambitionne de marier patrimoine et durabilité.
Redonner éclat et sens à un site historique
S’étendant sur près de 25.000 m², le parc se compose de trois vastes terrasses paysagées, agrémentées de plans d’eau et d’un élégant miroir d’eau central. Les travaux, qui s’étaleront sur environ dix-huit mois, visent la réhabilitation des ouvrages d’art, des berges, du système hydraulique et des aménagements paysagers, tout en respectant la structure historique du lieu.
Dans l’esprit des enjeux environnementaux actuels, la restauration intégrera la gestion durable des eaux de pluie et la création de berges écologiques. Elle renforcera aussi la connexion entre le cœur urbain d’Angleur et le domaine boisé du Sart-Tilman.
Un espace de vie essentiel pour le quartier
Très fréquenté par les habitants et les écoles voisines, notamment l’Athénée d’Angleur, le parc joue un rôle clé dans la vie quotidienne du quartier. Sa restauration, soutenue à 80 % par la Région wallonne via la Politique Intégrée de la Ville (PIV), représente un investissement total de 4,5 millions d’euros. Le chantier devrait s’achever au printemps 2027.
Accès et mesures pendant les travaux
Pendant la durée du chantier, le parc sera largement inaccessible pour des raisons de sécurité. Deux couloirs cyclo-piétons resteront toutefois ouverts : l’un en haut du site, le long du hall omnisports, et l’autre reliant les rues Joiret et François-Paul.
Des mesures spécifiques sont également prévues pour protéger la faune : les poissons seront transférés vers le canal du Luxembourg à Belle-Île, tandis que les tortues seront relocalisées par la SRPA.
Un site chargé d’histoire
Les origines du domaine remontent au XIVᵉ siècle, alors connu sous le nom de château de Kinkempois. Passé entre les mains de l’abbaye de Saint-Laurent, puis de la famille Desoer, le château prit le nom de « Péralta » à la fin du XIXᵉ siècle, lorsque Désirée Desoer épousa le marquis costaricien Manuel Maria de Péralta.
Cédé à la commune d’Angleur en 1935, le château devint l’Hôtel de Ville avant d’être détruit par les bombardements de 1944. Restauré en 1951 par l’architecte liégeois Jean Moutschen, le site demeure un témoin précieux de l’histoire locale.
Aujourd’hui, cette restauration s’inscrit dans la continuité : préserver un lieu cher aux habitants d’Angleur tout en lui offrant un avenir durable.

