Exposition Libertas Gentis de NOIR Artist à la Buronzu Gallery de Liège
Pour sa première exposition solo à la Buronzu Gallery, NOIR Artist déploie avec Libertas Gentis une écriture plastique renouvelée où l’hyperréalisme se frotte aux codes urbains, à la symbolique liégeoise et à une faune inattendue. Une plongée dense, séduisante et critique dans un univers qui, derrière l’or et le noir, interroge notre façon d’habiter la ville.
NOIR Artist à la Buronzu Gallery : la ville comme terrain de révélations
Dans Libertas Gentis, NOIR Artist, le duo composé des frères Gilson franchit une nouvelle étape dans la construction d’un langage visuel qui bouscule, fascine et interroge. Lucien, au geste méticuleux du pinceau et de la bombe, et Martin, dans l’orchestration discrète de l’intendance, forment un binôme parfaitement huilé. Ensemble, ils ont façonné une identité artistique où le noir profond et les rehauts d’or deviennent un territoire, une signature, une manière de saisir la ville tout en la dépassant.
L’exposition fait directement écho à la fresque monumentale Libertas Gentis inaugurée plus tôt cette année sur la place d’Italie. Cette œuvre murale, désormais ancrée dans la mémoire visuelle de Liège, trouve ici une prolongation intime, presque introspective. Les œuvres présentées à la Buronzu Gallery prolongent ce geste initial : elles déploient les lignes, traces et signes qui structurent l’espace urbain, mais avec une intensité nouvelle. Les formes se font plus directes, les symboles plus incisifs, comme si l’artiste avait décidé d’évider la ville pour en révéler la mécanique interne.
Un territoire élargi : l’entrée des animaux
Parmi les évolutions majeures de cette exposition, la présence animale surprend, questionne et enrichit. Cerf, oiseaux, félins, autant de présences qui s’inscrivent en contrepoint des silhouettes humaines hyperréalistes. Ces animaux deviennent des guides, des feux de signalisation poétiques, des indicateurs d’un territoire qui déborde largement les frontières urbaines.
Dans cette hybridation, NOIR Artist semble poser une question essentielle : qu’est-ce qu’habiter une ville aujourd’hui ? Et comment nos corps, humains ou non humains, y dessinent-ils des trajectoires, des tensions, des échappées ?
Un dialogue renouvelé entre critique et séduction
Fidèle à son esthétique baroque contemporaine, saturée de détails, l’artiste continue de mêler opulence visuelle et critique du consumérisme. Les toiles attirent par leur éclat avant de dévoiler un propos plus tranchant. Les éléments graphiques, flèches, trames, typographies se combinent à des figures féminines aux regards incisifs, dans une tension constante entre désir et distance.
Liège n’est pas seulement un décor : elle est un personnage, une matrice. Le titre Libertas Gentis, qui reprend les initiales LG comme un clin d’œil aux armoiries de la ville, affirme cette filiation. L’exposition devient alors un hommage autant qu’une mise à nu.
🛍️ La boutique éphémère – Passage Lemonnier
Pour prolonger l’expérience, un pop-up store installé au Passage Lemonnier propose une sélection de reproductions, impressions d’art, tee-shirts, mugs, objets dérivés et autres pièces estampillées “NOIR Artist”. Une manière d’offrir ou de s’offrir un fragment de cet univers durant la période de fin d’année, tout en rendant l’œuvre accessible à un public large.
🎯 Conclusion
Avec Libertas Gentis, NOIR Artist signe une exposition dense et parfaitement maîtrisée, où l’évolution stylistique se ressent dans chaque détail : plus de force, plus de lisibilité, plus d’audace. Une proposition qui confirme la place singulière du duo dans le paysage artistique liégeois et qui invite, avec élégance, à reconsidérer notre rapport à la ville.








