Musée d’Ansembourg : la métamorphose est en marche

Liège : le chantier du Musée d’Ansembourg entre dans sa phase décisive

Lors d’une visite de chantier rue Féronstrée, le Musée d’Ansembourg dévoile peu à peu les signes de sa renaissance. Toiture, façades et extension contemporaine laissent entrevoir un futur lumineux pour ce joyau du patrimoine liégeois.

Un chantier exemplaire au cœur de Liège

Sous les échafaudages encore partiellement dressés, le Musée d’Ansembourg révèle un visage transformé.
Les deux premières phases du chantier de restauration, entamé il y a près de deux ans, s’achèvent.
La toiture a retrouvé son lustre, les façades se sont débarrassées des marques du temps, et les châssis rénovés redonnent à l’hôtel particulier toute son élégance du XVIIIe siècle.

Mais le chantier ne se limite pas à un simple lifting architectural. Une extension contemporaine, fraîchement sortie de terre, s’inscrit désormais dans le paysage.
Elle accueillera un hall d’entrée, un espace didactique, un ascenseur PMR, des sanitaires et des locaux techniques, le tout pensé pour préserver la cohérence historique de l’ensemble tout en répondant aux exigences muséales actuelles.

Les trois volets pour d’une renaissance

1. Techniques spéciales et extension

Cette première phase, aujourd’hui quasi achevée, concernait l’installation des équipements techniques essentiels à la conservation des œuvres : chauffage, ventilation, électricité, prévention incendie.
Mais c’est surtout la construction de la nouvelle extension – à l’emplacement de l’ancienne « vaissellerie » démolie – qui marque une étape décisive.

Grâce à elle, le musée pourra désormais :

  • accueillir les personnes à mobilité réduite et leur donner accès à tous les étages via un ascenseur discret,

  • éviter la création d’un sas inesthétique dans le hall d’honneur,

  • intégrer plus lisiblement le musée dans le parcours du Grand Curtius grâce à sa visibilité depuis la place Saint-Barthélemy,

  • externaliser les installations techniques encombrantes, libérant ainsi les combles et les caves pour les rendre à leur aspect d’origine,

  • et enfin, préserver l’intégrité des espaces historiques en y évitant toute contrainte liée aux sanitaires ou à la sécurité incendie.

Résultat : l’hôtel conserve son authenticité et son équilibre architectural, tout en s’ouvrant pleinement à la modernité.

2. Restauration de l’enveloppe extérieure

Le deuxième volet, également en phase de finalisation, a porté sur la remise en état complète de l’enveloppe du bâtiment :
charpentes et couvertures, maçonneries, peintures extérieures, ferronneries, égouttage et menuiseries.
Cette campagne méticuleuse a permis de redonner tout son éclat à la façade baroque de l’architecte Johann Joseph Couven, figure majeure du XVIIIe siècle liégeois.

3. Décors intérieurs et muséographie : à venir

Le troisième volet, attendu pour le printemps 2026, concernera la restauration des décors intérieurs — boiseries, lambris, peintures et tapisseries — ainsi que la refonte complète du parcours muséographique.
Objectif : offrir aux visiteurs un nouveau regard sur les arts décoratifs liégeois des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, dans un cadre restauré à l’identique.
Un chantier qui promet d’allier exigence patrimoniale et modernité d’exposition.

Nous en reparlerons prochainement plus en détails dans un nouvel article.

Entre passé et avenir

L’hôtel d’Ansembourg poursuit ainsi sa métamorphose, guidé par une vision claire : préserver le patrimoine tout en l’ouvrant à tous.
Sous la lumière retrouvée de la rue Féronstrée, on devine déjà la silhouette d’un musée plus accueillant, plus lisible, plus vivant.
Lorsque les portes rouvriront, les visiteurs redécouvriront un haut lieu des arts décoratifs, témoin du savoir-faire et du raffinement liégeois.

Musée d’Ansembourg à Liège, cour intérieure
Musée d’Ansembourg à Liège, vue actuelle par drone