Les Mondes de Paul Delvaux s’ouvrent à vous à La Boverie

« Les Mondes de Paul Delvaux » : une plongée dans l’univers du rêve et de l’étrange à La Boverie

Du 4 octobre 2024 au 16 mars 2025, le Musée La Boverie consacre une rétrospective majeure à l’un des plus grands maîtres du surréalisme belge : Paul Delvaux. Avec « Les Mondes de Paul Delvaux », l’exposition offre une plongée fascinante dans un univers à la fois onirique, étrange et profondément symbolique, à travers 150 œuvres qui retracent l’ensemble de la carrière de cet artiste singulier.

Un monde à part, où règnent vestales et squelettes

En parcourant les salles de La Boverie, on est immédiatement frappé par la récurrence de certains motifs qui ont fait la renommée de Delvaux : ces femmes aux allures de vestales, ces mystérieux squelettes qui semblent habités par une vie propre, ou encore ces trains silencieux, perdus dans des paysages baignés d’une lumière irréelle. Delvaux a su créer un langage visuel qui lui est propre, combinant l’Antiquité, la solitude humaine et une forme de romantisme étrange, où chaque toile est une invitation à une réflexion intime.

Cette exposition permet de redécouvrir l’artiste sous un angle nouveau, mettant en avant non seulement ses peintures, mais également ses dessins, moins connus, mais tout aussi puissants. Elle propose une immersion dans son œuvre sans se limiter à une approche chronologique, préférant suivre un fil thématique qui laisse émerger les grandes obsessions de Delvaux.

Une rétrospective incontournable

En réunissant des œuvres de toutes les périodes de sa carrière, de 1920 à 1986, « Les Mondes de Paul Delvaux » ne se contente pas de proposer un simple panorama. L’exposition fait la part belle à des pièces inédites ou rarement exposées, qui éclairent d’un jour nouveau certaines facettes de sa production. Une attention particulière a été portée à la scénographie, qui nous permet de circuler librement entre les toiles, sans contrainte chronologique, en explorant des thématiques comme la solitude, l’érotisme et la mort.

Parmi les œuvres présentées, certaines sont emblématiques, comme « Les Pénombres » (1967) ou « La Ville Inquiète » (1941), des toiles où le mystère et l’ambiguïté règnent en maître. Mais l’exposition propose aussi des œuvres plus confidentielles, des dessins et croquis qui témoignent du processus créatif de Delvaux, offrant ainsi un regard inédit sur son travail.

Des dialogues artistiques inattendus

Une autre force de l’exposition réside dans les dialogues qu’elle instaure entre Delvaux et d’autres artistes majeurs de son temps. L’influence de figures comme René Magritte ou Giorgio De Chirico est évidente, mais l’exposition propose également des confrontations inédites avec des artistes belges tels que James Ensor ou Félicien Rops. Ces correspondances permettent de mieux saisir la place de Delvaux dans l’histoire de l’art belge, mais aussi d’explorer comment son œuvre transcende les frontières du surréalisme pour atteindre une dimension universelle.

Une immersion dans l’intimité de l’artiste

En plus de l’exposition classique, « Les Mondes de Paul Delvaux » invite les visiteurs à découvrir l’intimité de l’artiste grâce à la reconstitution de son atelier. On y retrouve certains de ses objets personnels, ses outils de travail et l’atmosphère singulière dans laquelle il créait ses œuvres. Des dispositifs interactifs et multimédias enrichissent cette expérience, permettant aux visiteurs de s’immerger dans l’univers de Delvaux et de suivre pas à pas la genèse de certaines de ses œuvres les plus marquantes.

Explorer les grandes thématiques de Delvaux

Le parcours de l’exposition met en lumière plusieurs grandes thématiques qui jalonnent l’œuvre de Delvaux. Du paysage de ses débuts, où il s’essaie à la peinture en plein air, à l’expressionnisme, qui lui permet de s’affranchir du réalisme, l’exposition montre comment son style évolue vers ce que l’on nomme aujourd’hui le réalisme magique. Les influences de Magritte et De Chirico, bien que perceptibles, sont progressivement assimilées dans un langage propre à Delvaux, où la figure féminine, l’érotisme, la mort et l’Antiquité occupent une place centrale.

La figure féminine, omniprésente dans son œuvre, se décline sous diverses formes : tantôt déesse antique, tantôt objet d’un érotisme mystérieux, presque sacré. Les squelettes, eux, incarnent une réflexion sur le passage du temps et l’inéluctabilité de la mort, ajoutant une dimension existentielle à son travail.

Informations pratiques

L’exposition « Les Mondes de Paul Delvaux » est un rendez-vous incontournable pour tous les amateurs d’art et les curieux désireux de découvrir ou redécouvrir l’un des maîtres du surréalisme belge. Les visiteurs peuvent également profiter de visites guidées et de médiations culturelles pour approfondir leur compréhension de l’œuvre de Delvaux.

L’exposition est accessible tous les jours, sauf le lundi, de 10 h à 18 h. Le tarif plein est de 12 €, avec des réductions pour les étudiants, les seniors et les groupes. Des billets combinés permettent aussi d’accéder aux autres expositions en cours à La Boverie.

 

« Les Mondes de Paul Delvaux » – La Boverie – Liège
« Les Mondes de Paul Delvaux » – La Boverie – Liège
« Les Mondes de Paul Delvaux » – La Boverie – Liège
« Les Mondes de Paul Delvaux » – La Boverie – Liège

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