La Ville de Liège annonce officiellement le dépôt de sa candidature auprès de l’UNESCO pour rejoindre le Réseau des Villes créatives dans la catégorie Musique. Fruit d’un travail collectif, cette démarche ambitionne de valoriser le riche patrimoine musical de la cité ardente et de faire de la musique un levier de développement durable, d’inclusion sociale et de rayonnement international.
Un héritage musical ancré dans l’histoire
Depuis des siècles, Liège entretient une relation privilégiée avec la musique. La ville abrite l’un des plus anciens conservatoires d’Europe, fondé en 1826, et a vu naître des figures emblématiques comme Henri Vieuxtemps, César Franck et Eugène Ysaye. Liège dispose également de deux orchestres permanents et d’un opéra en plein cœur de la ville, symbole de son attachement à la musique classique.
Au-delà de cette tradition, Liège s’est affirmée comme un carrefour musical en Belgique. Berceau du jazz belge, elle est aujourd’hui un acteur majeur des musiques urbaines, notamment grâce au festival Les Ardentes, qui attire chaque année 250 000 spectateurs.
Le réseau des Villes créatives musicales de l’UNESCO : un tremplin pour Liège
Créé en 2004, le Réseau des Villes créatives de l’UNESCO vise à encourager les métropoles qui placent la culture et la créativité au cœur de leur développement. Dans la catégorie Musique, des villes comme Glasgow, Séville, Bologne ou Bogotá ont déjà obtenu cette reconnaissance en valorisant leur scène musicale dynamique et leur engagement en faveur de la diversité artistique.
Pour Liège, intégrer ce réseau permettrait :
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d’accroître sa visibilité internationale et d’attirer de nouveaux partenaires culturels,
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de soutenir la création musicale locale et d’ouvrir de nouvelles opportunités aux artistes,
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de renforcer les échanges avec d’autres villes du monde, en mettant en avant la diversité musicale et les initiatives locales.
Une candidature participative et structurée
Portée par la Ville de Liège, le GRE-Liège et Leansquare, la candidature a été élaborée selon une démarche collaborative, impliquant les acteurs culturels, les institutions et le secteur musical. Cinq ateliers de co-construction, organisés entre décembre 2024 et janvier 2025, ont permis de définir collectivement un plan d’action ambitieux et concret.
« Cette candidature n’est pas le fruit du hasard, mais l’aboutissement logique d’une métamorphose culturelle engagée depuis vingt ans à Liège. Elle s’inscrit dans notre tradition d’enseignement et de promotion de la musique, tout en reflétant notre volonté d’investir dans l’industrie musicale comme levier de développement », souligne Willy Demeyer, Bourgmestre de Liège.
Une vision musicale au service du développement durable
Le dossier de candidature s’articule autour de plusieurs axes majeurs :
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L’aménagement de l’espace public pour favoriser l’expression musicale et les performances live,
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La création d’un répertoire des acteurs musicaux et d’un agenda partagé,
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La diffusion des créations musicales issues des villes du Sud,
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Le soutien aux start-ups et entreprises du secteur musical,
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L’enrichissement des festivals et événements culturels,
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L’organisation de master-classes et d’échanges internationaux.
Cette stratégie s’inscrit pleinement dans les trois grands objectifs de la métropole liégeoise : l’inclusion et l’emploi, l’attractivité et la visibilité, et la transition écologique.
Une reconnaissance internationale en perspective
Si elle est retenue, Liège rejoindrait sa compatriote Gand, déjà membre du réseau des Villes créatives musicales de l’UNESCO, renforçant ainsi sa place de carrefour culturel européen. Cette distinction viendrait également consolider son rôle central dans l’Euregio Meuse-Rhin, un territoire où se rencontrent diverses influences linguistiques et musicales.
L’issue de la candidature sera connue à l’été 2025. En attendant, Liège peut déjà se féliciter d’avoir mobilisé un écosystème musical dynamique et d’avoir affirmé son ambition de s’imposer comme une ville de musique et de créativité à l’échelle mondiale.
